Le Danemark est-il un pays où il fait bon vivre quand on est senior ? C’est en tout cas ce que certains journalistes affirment ! Ce pays situé dans le nord de l’Europe serait un modèle à suivre dans la prise en charge de sa population âgée. Prenons l’avion, directement vers le Danemark et voyons comment y sont choyés les ainés et ce qui pourrait nous inspirer en France.
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Un système centré sur l’autonomie
Voilà une politique qui diffère de la nôtre et qui semble faire ses preuves dans la quête du « bien vieillir ». Au Danemark, les personnes âgées sont encouragées à suivre un programme spécifique afin qu’elles soient autonomes le plus longtemps possible pour accomplir les tâches du quotidien comme : se préparer à manger, faire sa toilette, se déplacer…
Autant que faire se peut, le maintien à domicile est privilégié grâce à des aides et des soutiens des municipalités. Car oui, la plupart des actions sont gérées à l’échelle municipale. Le portage des repas, les activités sportives appropriées, les soins médicaux ou encore les actions sociales pour prévenir la maladie d’Alzheimer sont autant d’actions mises en place par les communes elles-mêmes ainsi que des bénévoles.
Mais pour réduire au maximum l’isolement social (qui touche de nombreux seniors même au-delà de nos frontières), des actions sociales sont menées pour rendre visite aux personnes âgées et s’assurer qu’elles vivent « bien » dans leur habitation sans pour autant se sentir coupées du monde…
Des tests de capacités permettent de déterminer les actions encore envisageables ou au contraire les aides à solliciter. Par exemple, une personne qui sait encore cuisiner et se préparer à manger n’aura pas besoin de se faire porter des repas. Toutefois, si l’on se rend compte qu’elle ne peut pas faire le ménage seule, alors des aides à domicile pourront être requises. Ces prises en charge « à la carte » ont l’avantage de ne pas heurter la sensibilité des seniors, d’encourager tout ce qui peut aider à préserver le plus longtemps possible leur autonomie et bien entendu d’ajuster les coûts pour que ceux-ci soient au plus juste.
Des soins et dispositifs financés par l’État
Tout comme la France, le Danemark fait face à un vieillissement de sa population. Mais ce royaume scandinave a choisi de placer le troisième âge au centre de ses préoccupations. Des « conseils de seniors » ainsi que des syndicats spécialisés veillent à ce que les décisions politiques respectent les attentes et les besoins des personnes âgées.
Le pays danois se démarque par une prise en charge financière de l’État pour réduire au maximum les inégalités de revenus. À titre d’exemple, les loyers en maisons de retraite sont adaptés à la hauteur des revenus de chacun. L’objectif ? Rendre la dépendance la plus égalitaire possible et permettre à chaque habitant de préserver toute sa dignité.
Ces coûts importants sont en grande partie absorbés par le fait que l’âge de départ en retraite a été repoussé pour concorder avec l’augmentation de l’espérance de vie. Ce changement a également pour but de maintenir les seniors intégrés à la société. De plus, l’argent public finance à la fois les maisons de retraite mais aussi toutes les infrastructures qui facilitent la vie quotidienne des personnes âgées : rampes d’accès, portes à ouverture automatique, mise à disposition de déambulateurs (beaucoup plus fréquemment utilisés qu’en France !).
Les transports en commun, l’accès à la culture, les décisions d’urbanisme… Tous ces volets de la vie politique prennent en compte le troisième âge et consultent le conseil des seniors danois. Ce système offre l’opportunité aux personnes âgées de faire entendre leur voix et de partager les préoccupations et les difficultés propres au vieillissement. Les inscriptions en maison de retraite sont donc envisagées en dernier recours ou alors à un âge particulièrement avancé.
Cependant, à l’instar de la France, le Danemark doit lui aussi faire face à des difficultés dans les métiers du « care ». Ce pays ne connait pas de crises particulières (contrairement à la France en 2018) mais a besoin de déployer des efforts pour susciter des vocations et développer l’intérêt pour les formations et ces professions.
De plus, le Danemark s’attache à utiliser les progrès technologiques dans le développement des soins et de l’accompagnement apportés aux personnes âgées. C’est notamment le cas pour les dispositifs d’aides pour soulever les personnes à mobilité réduite. Peut-être l’ignorez-vous, mais au Danemark il est totalement interdit d’aider une personne à mobilité réduite à se lever sans utiliser un équipement adéquat !
Qui sait, peut-être que le modèle scandinave va inspirer les politiques françaises…