Les chutes chez les personnes âgées sont responsables chaque année de nombreux décès. Les EHPAD et maisons de retraite offrent l’accompagnement nécessaire pour diminuer les risques de blessures graves. Toutefois, l’assistance des personnes âgées par une tierce personne est-elle l’unique solution ? Existent-ils d’autres moyens permettant de limiter les chutes en ne diminuant pas l’autonomie des personnes âgées ? Notre blog dédié à la santé répond à ces questions.
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Premier réflexe : consulter un professionnel de santé
Il n’est pas toujours facile de déterminer si une personne âgée a perdu l’équilibre à la suite d’une maladresse ou à cause d’une déficience de son organisme. Toutefois, si cette situation se produit fréquemment, il peut être intéressant d’établir un bilan de santé complet. Réalisé de manière précoce, un diagnostic permet d’augmenter l’efficacité du potentiel traitement.
Quelles causes peuvent déstabiliser l’équilibre des personnes âgées ?
Si l’on exclut les maladresses passagères, les pertes d’équilibre chez les seniors peuvent être provoquées par différents troubles. Parmi les causes fréquentes, on peut énumérer :
- les troubles neurologiques,
- une déficience visuelle,
- des difficultés d’ordre musculaire,
- des troubles au niveau de l’oreille interne,
- des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques
- etc.
Renforcer le corps pour réduire le risque de blessures graves à la suite d’une chute
Les chutes graves sont responsables d’environ 10 000 décès par an selon le Plan Antichute déployé par le Ministère chargé de l’autonomie. Fort heureusement, des petites astuces à adopter au quotidien existent pour préserver l’équilibre. Renforcer le corps permet de plus de retarder au maximum la perte d’autonomie. Rappelons qu’une autonomie réduite conduit généralement à un panel d’activités de plus en plus restreint. Une situation qui ne favorise malheureusement pas les rencontres et une vie sociale épanouie. Pratiquer des exercices physiques régulièrement est donc également un excellent moyen de lutter contre l’isolement social des personnes âgées. Voici quelques exemples d’activités physiques adaptées aux personnes âgées :
Marcher tous les jours
Et idéalement au moins 30 minutes par jour. Même à un rythme lent, la marche est une activité physique indispensable pour ne pas laisser les muscles « s’endormir » et pour continuer à les développer progressivement.
De plus, en variant les itinéraires et les chemins, les personnes âgées sollicitent différentes postures et allures ce qui favorise l’exercice de l’équilibre. Attention toutefois à sélectionner des trajets praticables et sans danger. Evitez également d’entreprendre ce projet si la situation météorologique n’est pas favorable. Certes, il faut privilégier l’activité physique, mais choisir des parcours trop sportifs est totalement contreproductif passé un certain âge.
Le yoga, la gym ou le Pilate
Facilement adaptables aux profils des seniors ainsi qu’au rythme de leur organisme, les cours de gym douce sont parfaits. Le yoga, le Pilate et d’autres activités qualifiées de douces proposent des exercices de renforcement musculaire se basant sur la gestion de l’équilibre.
Par ailleurs, les enchaînements de gestes et de postures sont étudiés pour appréhender l’espace autrement. Ces pratiques constituent donc indirectement un moyen d’aider les personnes âgées à prendre conscience de leurs capacités réelles. Grâce à cette connaissance, la personne âgée est pleinement en mesure de calculer les risques que peuvent occasionner certaines situations et les éviter plus facilement.
Bon pour la confiance en soi et le moral, la gym douce peut de plus se pratiquer en groupe. Cette activité favorise donc les rencontres. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les animateurs de maison de retraite et d’EHPAD proposent régulièrement ce type d’animation !
Préférer les escaliers à l’ascenseur si on est suffisamment en forme
Dès qu’ils en ont la possibilité et si leur santé physique le permet, les seniors ont tout intérêt à emprunter les escaliers pour s’exercer lentement. En se tenant à la rampe et petits pas par petits pas, la sensation d’équilibre est sollicitée.
En cas de fatigue, de douleurs articulaires ou d’étourdissements fréquents, mieux vaut en revanche prendre l’ascenseur ou les escalators.
Bien choisir ce que l’on met dans l’assiette
L’alimentation et l’hydratation ont également un rôle primordial à jouer. Des assiettes variées, trois repas équilibrés chaque jour, des féculents et des légumes riches en vitamines permettent de préserver le dynamisme physique.
De plus, une alimentation équilibrée écarte le risque d’ostéoporose. Cette maladie se caractérise par une détérioration des os et du tissu osseux. Beaucoup plus fragilisées, les personnes âgées atteintes par cette maladie sont donc moins résistantes en cas de coups ou de chutes.
Et la technologie dans tout ça ?
La population se faisant de plus en plus vieillissante, des ingénieurs ont imaginé des dispositifs qui évitent au maximum les chutes et les déséquilibres. La problématique principale qui rend la chute des personnes âgées quasi inévitable est que leur cerveau ne leur indique plus ou pas assez rapidement que leur corps est déséquilibré.
Pour résoudre cette problématique, des chercheurs aux États-Unis ont mis au point un programme capable de détecter les troubles de l’équilibre grâce à de nombreux capteurs placés sur la partie inférieure du corps. Lorsque les capteurs détectent un potentiel déséquilibre, un écran digital affiche des images d’une personne en perte d’équilibre. Les participants à l’étude soumis à ces images réagissaient instinctivement. La sensation de perte d’équilibre provoquée par l’affichage a eu pour effet d’amplifier leurs mouvements, agrandir ou rétrécir la portée de leurs pas. En corrigeant leur posture, la chute était donc évitée. (Source : la revue médicale Nature Scientific Reports).
Dans un cadre réel, cette technologie pourrait faciliter la détection de déséquilibres importants avant que ces derniers n’occasionnent des chutes ou des accidents graves.