Neurosciences : prendre soin du cerveau dès le plus jeune âge

Récemment, un article sur ce blog consacré à la thérapie EMDR évoquait les neurosciences et les contributions qu’elles apportent dans le domaine de la psychologie. Le milieu dans lequel on vit et les expériences que l’on vit, bonnes ou mauvaises, ont des effets observables sur le cerveau, siège de notre pensée, de nos émotions… Et cela commence en réalité très tôt.

Père qui tient son bébé proche de son visage.

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La plasticité du cerveau, dès le commencement

Si un viol est sans conteste considéré comme une violence aigue, un « vrai » traumatisme, et qu’on puisse en observer, grâce aux avancées techniques et médicales, l’effet sur le cerveau, des violences moins vives ont des conséquences tout aussi concrètes. C’est le noyau des travaux de la pédiatre Catherine Guegen. Elle met notamment en lumière l’effet que des attitudes parentales couramment pratiquées ont sur le développement cérébral des tout jeunes enfants.

Du laisser pleurer au rabrouement agacé, des pratiques que tout parent peut adopter par tradition familiale ou épuisement, ces comportements pèsent en réalité lourd sur le bien-être psychique futur de l’enfant. Des hormones, notamment le cortisol, sont en cause. Lorsque du cortisol est émis, provoqué par un état de stress ou de peur par l’enfant, il inhibe le développement neuronal dans le cerveau entier, et plus particulièrement dans le cortex préfrontal et l’hippocampe, avec des conséquences sur l’apprentissage, la concentration, la mémoire, les émotions…

La mode de la bienveillance ?

En conséquence de ces résultats, la doctoresse conseille aux parents d’adopter des attitudes bienveillantes à l’égard de l’enfant, de l’accompagner quand il manifeste une peur ou un trouble plutôt que d’essayer à tout prix de le faire taire, de le laisser pleurer dans sa chambre, ou pire. Elle avance que les traitements négatifs, même si ce n’est pas opéré sciemment, font que son cerveau est moins développé qu’il ne le pourrait, et ainsi ses capacités.

Il est encore difficile de faire entendre ce discours, nombre de personnes le confondant avec la notion d’enfant-roi ou reine, peinant à remettre en cause les traditions éducatives, avançant que « cela n’a tué personne ». Il ne s’agit pourtant pas d’une simple mode, mais de l’avancée scientifique dans un domaine particulier, la psychologie.

Parmi les outils des psychologues pour évaluer et traiter les maux psychologiques des enfants, la thérapie EMDR est indiquée et elle se pratique sans risque dès 2 ou 3 ans.

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